Financièrement parlant, l’invalidité est souvent difficile à vivre surtout pour les personnes à faibles revenus souvent senior mais pas seulement. Cette situation d’invalidité empêche d’assurer un revenu convenable alors que cet état même de la personne concernée demande plus de soins et d’attention. Heureusement, l’État verse des aides à la santé pour aider les personnes en situation d’invalidité à faibles ressources. L’Allocation Supplémentaire Invalidité en fait partie. De quoi s’agit-il ?
Allocation Supplémentaire Invalidité (ASI) : qu’est-ce que c’est ?
L’Allocation Supplémentaire Invalidité (ASI) est une aide financière mensuelle destinée aux personnes invalides à faibles ressources. Elle est payée par la Sécurité Sociale ou par la Mutualité Solidaire Agricole (MSA) si elles dépendent du régime agricole. L’ASI peut également être versée par la caisse de retraite responsable du versement de la pension du demandeur. Elle permet aux personnes en situation d’invalidité de bénéficier d’un revenu décent pour subvenir à leurs besoins. Elle concerne également les personnes qui n’ont pas atteint l’âge requis pour prétendre à l’Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA). Elle est ainsi un complément des revenus personnels des bénéficiaires de cette aide. L’ASI prend effet dès le 1er jour du mois suivant la date de réception de la demande. Il est à noter qu’elle est exonérée d’impôt sur le revenu, mais reste cependant cessible et saisissable.
Qui peut bénéficier de l’ASI et sous quelles conditions ?
L’éligibilité à l’Allocation Supplémentaire Invalidité est soumise à certaines conditions. Toutes les personnes invalides qui résident en France et qui perçoivent l’une des allocations suivantes peuvent en bénéficier : la pension d’invalidité et la pension de réversion. Percevoir une pension de retraite anticipée pour handicap ou une pension d’invalidité veuf ou veuve sont également compris dans ces conditions.
Une réduction de deux tiers des capacités de travail du prétendant ou de son gain est l’une des conditions pour qu’il puisse bénéficier de l’ASI et il n’y a pas d’âge minimum pour en bénéficier. Par contre, dès lors qu’il a atteint l’âge légal de départ à la retraite, il ne peut pas bénéficier de l’ASI. Quant à la condition de résidence stable et régulière, le demandeur français doit disposer d’un foyer permanent et d’un séjour principal de plus de 6 mois en France. Enfin, il faut qu’il justifie que ses ressources sont inférieures à un certain plafond. Celui-ci est calculé selon les revenus professionnels et autres ressources, telles les pensions, sur les 3 mois ou 12 mois qui précèdent la demande d’ASI.
Si le demandeur est étranger, il lui faut attester d’une résidence stable et régulière en France. Par ailleurs, la présentation d’un titre de séjour depuis au moins 10 ans ou un justificatif de cotisations pour la retraite durant cette période est aussi nécessaire. Les réfugiés et les apatrides peuvent également bénéficier de l’ASI ainsi que les personnes qui ont combattu pour la France et celles qui sont sous la protection subsidiaire. Enfin, être ressortissant d’un État membre de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse est aussi éligible à l’ASI.
Le montant de l’ASI
L’un des critères du montant de l’ASI est la situation familiale du demandeur. Si dans un couple, le demandeur est le seul à bénéficier de cette allocation, le montant sera calculé en fonction des revenus du couple. Depuis avril 2019, le montant maximum de l’ASI est fixé comme suit. Pour une personne seule, il est de 415,98 euros par mois et pour un couple marié percevant l’ASI, il est de 686,43 euros par mois. Dans le cas des concubins ou d’un couple pacsé, ce montant est de 831,96 euros mensuel lorsque les deux personnes sont bénéficiaires de l’ASI. Il est important de savoir que le montant de l’ASI est revalorisé chaque année au 1er avril.